« Timberline »

Hautes-Vosges, sur la « timberline » (zone de transition entre la hêtraie sommitale et les landes subalpines). Altitude : 1300 mètres.

   En ce début de jour de solstice, bien avant l’arrivée des randonneurs, les Traquets motteux (Oenanthe oenanthe), Pipits des arbres (Anthus trivialis) et Alouettes des champs (Alauda arvensis) entament leurs ballets sonores et aériens au-dessus des chaumes. Un Grand Corbeau (Corvus corax) patrouille dans le ciel embrumé.

Un peu plus bas, en lisière de forêt, quelques gros névés lâchent des myriades de gouttelettes glacées. De petits rus à l’eau limpide s’en échappent. À quelques pas de là, un Tarier des prés (Saxicola rubetra) côtoie les quelques sorbiers rabougris qui arrivent encore à pousser à cette altitude.

Soudain plusieurs chamois (Rupicapra rupicapra) sortent de la hêtraie, probablement dérangés par les premiers promeneurs qui fréquentent la crête surplombante. Inquiétés, certains d’entre eux lancent leurs cris d’alerte caractéristiques. Les autres, sans doute plus habitués aux fantaisies humaines, broutent tranquillement des feuilles de gentiane. Un chevreau téméraire s’écarte un peu de la harde mais finit par lancer quelques appels anxieux en direction de sa mère.

Matériel utilisé : enregistreur Nagra Ares bb+, micros Sennheiser MKH-40 et Sennheiser MKH-30.

Marc NAMBLARD

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