Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) isolé, Causse Méjean (48), fin juin 2007. Choeurs de Crapauds accoucheurs,
Lérouville (51), début juin 2007.
Le soleil s’est couché depuis plus d’une heure. Dans une ancienne carrière au sol sec et à la végétation rase, de petits sons limpides et doux, particulièrement difficiles à localiser, émergent petit à petit de l’obscurité et emplissent tout l’espace. Nous sommes en pleine période de reproduction des Crapauds accoucheurs. Au bout de quelques minutes, je réalise que je suis cerné par de très nombreux individus qui se remettent à chanter : près d’une dizaine par mètre carré. Certains mâles portent des pontes et semblent se diriger vers la partie plus humide de la carrière. Je décide alors de poser mes micros au ras du sol et de me retirer prudemment et de laisser tourner l’enregistreur. L’écoute d’un individu isolé (début de séquence) permet de réaliser que chaque mâle chante « sa » note, à intervalles plus ou moins réguliers, tel un robinet qui fuit goutte à goutte.
Marc Namblard