Sur le Causse Méjean, près du chaos dolomitique de Nîmes-le-vieux (48), le 15 juillet 2006 à la tombée de la nuit. Après un orage, je suis surpris par quelques trilles puissants aux abords d’une lavogne (mare aménagée pour les troupeaux) déjà « sonorisée » par des Alytes. Peu à peu, en vagues assourdissantes de plus en plus denses, s’élèvent les appels de plusieurs Crapauds calamites (Bufo calamita). Nous sommes probablement en fin de période de reproduction pour cette population méridionale et d’altitude.
Le chant de cet anoure plutôt imposant, aux marbrures couleur olive est particulièrement puissant et peut s’entendre à plusieurs centaines de mètres de distance par temps calme. Contrairement à la plupart de ses cousins (tels que le Sonneur à ventre jaune ou le Crapaud commun), le Crapaud calamite ne chante jamais en nageant à la surface de l’eau : il préfère lancer ses appels en se dressant sur les berges peu profondes, parfois sur la terre ferme.
Olivier NAMBLARD