Grand ciel bleu en cette matinée d’automne, à l’heure où l’humain entre dans son bureau pour une énième journée de labeur. Le train passe, les voitures aussi. Quelques oiseaux ici et là. Et soudain, un vacarme éclate, se répand, s’intensifie. Sur le groupe de peupliers agglutiné un peu plus loin, trois pies, puis dix, puis vingt et plus encore. Des pies de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que les cris se répondent. Elles arrivent de partout, se posent sur les frondaisons là où il reste de la place. Elles causent, elles causent. Soudain encore, comme sur un signal, l’une part, les autres la suivent jusqu’à notre pin et le saule de notre voisine. Le vacarme se rapproche. On dirait, vulgairement, qu’elles s’engueulent, mais ça ne doit pas être ça, parce qu’aucune ne « vole dans les plumes » de la voisine. Elles restent là, posées ou volant d’une branche à l’autre, papotant comme des commères. Encore un grand vacarme et l’une d’elles prend son envol, suivie par les autres, parties je ne sais où, crier plus loin peut-être… À noter que le groupement de peupliers dans lequel la sérénade a éclaté, abrite des nids de pies depuis deux ans. Un la première année ; un deuxième cette année. Les croquettes du chat dont elles se régalent attirent-elles la convoitise des autres vers ce lieu agréable ?
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