Perché sur une corniche, nichant sous une tuile ou dans le creux d’un mur, le Moineau domestique (Passer domesticus) vit d’habitude à proximité de l’Homme, et cela, sans doute, depuis que ce dernier a développé l’agriculture. Il installe parfois son nid dans un arbre, près d’un champ de céréales, mais jamais en forêt. Ce n’est pas un ermite, mais un adepte de la vie coloniale. Dans nos villes et nos villages, ses petites colonies ne s’observent toutefois pas partout, en particulier dans les centres, trop bétonnés, où les sources de nourriture se font rares.
Ce piaf n’est pas un grand discret. S’il est en groupe, il piaille ; s’il est seul aux abords de son nid, il piaille aussi. Ses cris peuvent paraître monotones, car ils sont souvent répétés, mais l’oiseau joue sur leur rythme d’émission, leur intonation et leur intensité. Son répertoire en comporte plusieurs types de structures très différentes – des « tzi – tschiîp – tschilp – tieup » ou encore des rafales de « tetetet-tet» – comme le révèle l’analyse sonographique. Le choix de l’un ou l’autre cri est fonction de la situation que vit l’émetteur (présence d’un rival, d’un prédateur ou d’un partenaire potentiel …).
Enregistrement d’un mâle à Flémalle (26 février 2000) et un autre à Roloux (10 avril 1992, Belgique).
Maxime METZMACHER