Le Roitelet huppé, un petit virtuose ?

   Jardin de Flémalle, 8 avril 2000.

  Chez le plus petit de nos passereaux, le ramage aurait-il l'éclat du plumage ? Une courte prise de son, analysée au sonagraphe, permet déjà de l'apprécier.
Dans la foulée, cette séquence illustre aussi les principales caractéristiques du chant de l'espèce, une phrase en trois sections :
1. la première, introductive, faite de quelques éléments simples et espacés (le plus souvent trois, chez cet individu);
2. la seconde – le corps de la phrase – plus audible que la première, comporte un motif, souvent répété, de quatre éléments de différentes hauteurs;
3. la troisième, ou la fioriture finale, varie beaucoup d'une phrase à l'autre et balaye une large bande de fréquence. Variabilité liée à la forme des éléments, leur durée relative, leur nombre, leurs combinaisons particulières, voire à l’utilisation de motifs empruntés à d'autres espèces (Mésanges huppée et nonnette, par exemple).

Entre ces phrases bien spécifiques, le roitelet peut aussi – comme dans cette prise de son – émettre quelques cris et glisser quelques fioritures finales, ce qui donne à l'ensemble l'impression d'un agréable pot-pourri.

       Maxime METZMACHER

Ce contenu a été publié dans N° 4. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *