Nous sommes nombreux à rêver d’un idéal de nature sauvage indemne, exempte des meurtrissures infligées par l’Homme. Nos séquences font la part belle aux ambiances de nature préservées telle celle du jardin d’Eden, d’un lointain passé révolu. Mais la Vérité est ailleurs… Entre lignes régulières de l’aviation civile, gros porteurs militaires, autoroutes, grosses cylindrées, mobylettes, souffleurs de feuilles, élagueuses, climatiseur, groupe froid etc, etc. Lequel d’entre nous n’a pas tenté de filtrer, égaliser, atténuer ou même couper ces bruits nuisibles (eux le sont, pas les animaux !)… Chez les preneurs de son audio-naturalistes, preneurs de sons animaliers et autres « chasseurs de sons », les « trucs et astuces » sont légion. Si nous déplorons l’inflation des nuisances sonores, première pollution pour les Français, nos plaintes ne sortent souvent pas du cercle privé ou bien nos cris de détresse, même relayés par les autorités officielles, européennes ou autres, n’émergent plus au-dessus du brouhaha ambiant. Voici un exemple d’ambiance captée ces derniers jours – un accouplement de chouettes hulottes – que je n’ai pas pu m’empêcher d’embellir par quelque masque sonore en réserve (vent en forêt), destiné à couvrir le brouillard sonore des avions et des lointaines voies routières. Pour comparaison, la prise de son native avant « trucage ». Je soumets à vos avis et vos critiques une telle démarche. Lors de mes diffusions en public, je ne manque pas une occasion de dénoncer la dérive actuelle du « tout bruyant » dont semble ne plus se passer certains de nos concitoyens devenus sourds. Sonatura qui sensibilise à la biodiversité sonore, milite à sa manière pour non pas un monde du silence ; mais une planète vivante mais sereine !
Pascaloup
à bon entendeur, salut !
Podcast: Play in new window
Très chouette enregistrement Pascal. Elle s’excite pas mal dis donc !