Des années durant, Pascal a exploré la forêt alpine dans l’espoir d’apercevoir la Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum).
Extrait du CD n° 8
Dessin © Pascal Dhuicq
Il nous raconte :
« et puis un matin de décembre, une cohorte de mésanges m’intrigua. Une telle pagaille m’est famillière et traduit toujours la présence invisible d’un chouette invisible, mais cet appel flûté… (1). Un joli chant crescendo s’éleva des épicéas (2). Rare, il n’est audible qu’au début de l’hiver. À cette époque, les mâles défendent déjà leur territoire par leur chant flûté et monotone.
Septembre. À l’orée d’une clairière, des mésanges huppées et boréales sont « en proie » à une agitation suspecte. Cette fois, une femelle aux cris fins et aigus a été débusquée (4). Le calme revenu est déjà perturbé par une excitation panique : les rouge-gorges ont repéré le couple. Semblant provenir du fond du bois, le chant étouffé du mâle s’amplifie (5). Au crépuscule, la montagne résonnera de cette note inlassable encore quelques instants (6).
Les mésanges noires, huppées et alpestres, inféodées au même biotope que la chevêchette, réagissent immédiatement au « reclin » que j’effectue à l’aide d’une flûte… à bec! (7). Je croyais que ces houspillements visaient un intrus qu’elles auraient repéré. Cependant, j’ai pu vérifier que les mêmes espèces répondent aussi dans les parcs. Connaissance innée de l’espèce ou connaissance acquise par certains oiseaux ? Acquise, à en juger la véhémence des petits passereaux là où sévit leur prédatrice. »
Podcast: Play in new window
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