Amphibiens vs Pétrole

Bon, alors là, je risque le hors-sujet…

Je me baladais en lisière de la rafinerie de Donges dans les Pays-de-la-Loire. Cet ensemble industriel offre un paysage nocturne hallucinatoire, une odeur épouvantable et donne l’impression que le vivant a quitté les lieux depuis belle lurette.

Or, il se trouve que ce soir-là (le 12 mai 2007), un chœur de rainettes s’ajoutait à la rumeur des usines attenantes.

L’enregistrement que je vous propose là n’est sûrement pas très intéressant d’un point de vue bioacoustique, il risque de ne pas évoquer les soirées paisibles de printemps et encore moins l’idée de « nature ». Mais je trouve très intéressante (voire rassurante ?) cette intrusion des chants animaux entre les sifflements et grondements de ces lieux peu commodes. Et je m’interroge comment ces batraciens supportent la chimie de leur habitat…

ps : une autre rencontre entre animaux et énergie non-renouvelable, un grillon bordelais face à la centrale thermo-électrique de Cordemais.
La raffinerie de Donges


A propos Yannick

Quelques centres d'intérêt : composition, phonographie, environnement sonore et relations humains-animaux.
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5 réponses à Amphibiens vs Pétrole

  1. oreille cassee dit :

    Salut Yannick,
    Super intéressant cette obs, et pas du tout hors sujet!
    Un espoir pour les batraciens, si ils ne résistent pas aux pneus des voitures, au moins résistent-ils au pétrol!
    Noémie

  2. Yannick dit :

    Salut Noémie,
    En fait, je m’attendais tellement peu à rencontrer quelque chose de vivant par là-bas que j’ai mis un certain moment avant de réaliser que c’était des rainettes et pas une machinerie défecteuse. Il faut dire que la lumière des néons et des torchères rajoutait à l’ambiance…
    Yannick.

  3. Marc dit :

    Hello
    Entièrement d’accord avec Noémie, Yannick… Ce genre de sujet a tout à fait sa place dans ce blog !
    Cela me fait penser à un autre site, que j’ai découvert ce printemps… Une centrale thermique dans l’est de la Moselle (St Avold). À quelques centaines de mètres des immenses cheminées de béton, et sous un ciel de fils électriques haute tension, on peut y rencontrer une des dernières populations françaises de Pélobates bruns ! Le site est tellement bruyant qu’on est obligé ce crier pour communiquer… Impossible d’y enregistrer quoi que ce soit (à part peut-être des rainettes !), même sous l’eau…
    Marc

  4. Yannick dit :

    Wow. Intéressant ça, Marc ! Tu as des photos ? Ce serait chouette d’en faire un petit article pour le projet à Cordemais -> http://www.volume-collectif.org/cordemais/
    Y

  5. georges dit :

    Très interessant comme paysage sonore, ce qui se passe autour des aeroports montre aussi que le bruit pose plus problème aux humains qu’à certains oiseaux.

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