«Le Corbeau et le badaud» ou la cohabitation en question

  Illustration navrante mais didactique de la relation que l’homme entretient le plus souvent avec les bêtes :

Lors de l’exposition temporaire « Bêtes & hommes » à l’occasion de l’inauguration de la réouverture de la grande Halle de Villette à Paris, étaient exhibés une Corneille noire (Corvus corone) et un Corbeau freux (Corvus frugilegus) captifs. Y étaient évoqués surtout les habitudes commensales de ces corvidés intelligents si connus pour les tracas qu’ils causent depuis des temps immémoriaux à l’homme. Nuisible, pourchassé, le corbeau n’en demeure pas moins un oiseau sauvage et en principe … libre !

En approchant la volière d’où ces deux individus en habit noir me considèrent, je me demande qui observe qui et je me plais un instant à imaginer ce corbeau riant à gorge déployée des misères dont il afflige l’humanité. Tandis que j’enregistre les plaintes râleuses de la corneille (deux types d’appels tonitruants) puis du freux (cris rauques puis roulades grinçantes), une visiteuse profite comme moi de la leçon de sciences naturelles : différencier le cri de la Corneille noire de celui du Corbeau freux.

Pascal DHUICQ

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