Nursery de Grands Murins

Myotis myotis

  Enregistrement réalisé le 26 juin 2006, dans les combles d’un bâtiment proche du Grand Parc de Bains-les-bains.

Le Grand Murin (Myotis myotis) est une espèce en voie de raréfaction. Nous sommes ici pratiquement en limite de sa répartition septentrionale. Nous connaissons très bien les causes de ce déclin car elles sont communes à la plupart des espèces de chiroptères dans nos régions : modification des milieux de chasse et appauvrissement des ressources alimentaires (insectes) par usage intensif de pesticides et d’insecticides, dans les champs mais aussi dans les forêts ; arasement des haies ; destruction des ripisylves, ces milieux particulièrement importants pour les chauve-souris. Par ailleurs, les femelles des espèces anthropophiles, comme le Grand Murin, ont l’habitude de se réfugier chaque été dans certaines de nos habitations (combles, greniers, clochers d’églises…), pour mettre bas et élever les jeunes. Seulement, en raison de l’évolution de nos modes de construction (des normes d’isolation par exemple), ces lieux deviennent de plus en plus rares. Et c’est sans parler des gîtes pour l’hiver…

De 00’01’’ à 02’25’’ : Arrivée dans le bâtiment et ascension vers les combles.

De  02’26’’ à 03’50’’ : Nous voici dans les combles, un immense grenier divisé en plusieurs compartiments et parcouru par quelques gros tuyaux « ronronnants ». Les premières chauves-souris sont localisées dans l’obscurité grâce à une Batbox (outil permettant de modifier les ultrasons afin de les rendre audibles à l’oreille humaine).

De  03’53’’ à la fin : Nous voici au cœur de la nursery, juste au-dessous du toit. La chaleur est suffocante. Entre 200 et 300 individus sont présents, agrippés aux poutres en bois : principalement des femelles avec leurs petits. Les cris et les piaillements stridents émis dans ces colonies restent assez énigmatiques mais il est très probable qu’ils servent surtout à renforcer les liens entre les individus à cette période de l’année.

Je tiens particulièrement à remercier Didier Arséguel, du Conservatoire des Sites Lorrains, qui a très largement contribué à la réalisation de cette séquence en me permettant notamment d’accéder à cette nursery de Grands Murins et en me communiquant avec passion de précieuses informations sur ces chiroptères. Merci également aux propriétaires de m’avoir ouvert les portes de leur immeuble et surtout de contribuer à la protection de la colonie qui s’installe chaque été sous leur toit.

Marc NAMBLARD

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